Poème inspiré par Michèle W.
Pouce, interminable festin, Irremplaçable friandise, Qu'on suce du soir au matin, Tu n'as ni sucre ni pépin ! C'est délicieux, mais enfantin ! Es-tu si bon, quoi qu'on en dise ? Pouce, interminable festin, Irremplaçable friandise !
Quand seront révolus les temps, Ne crois pas que ce plaisir dure. Autant en emporte le vent ! Quand sonneront tes dix-huit ans, Peut-être même un peu avant Tu rêveras à tes rubans Tu rêveras à ta parure ! Quand seront révolus les temps Ne crois pas que ce plaisir dure. |
Par Jean Gellus
Poème inspiré par Michèle W.
Aujourd'hui c'est le jour aimable, Jour de vacances, samedi ! Dés le réveil je le redis, Rêvant de plaisirs délectables.
De leçon, il n'en est aucune, Pas d'avantage de devoir Aucun souci ne m'importune Et rien ne peut me décevoir.
Pourtant vers midi, je déchante, Cette oisiveté desséchante Pèse bientôt très lourdement.
Et s'il est dure d'être attentive Et si l'effort me rend pensive Le travail est bien attachant. |
Par Jean Gellus
Les voilà toutes deux en classe, La mauvaise élève grimace. Elle geint "que c'est long, mon Dieu !" Et n'y voit jamais que du feu, Car tout pour elle est de l'hébreu.
Pour se distraire, elle chahute, Cherche à sa voisine dispute, L'agaçant d'un bon coup de pied, Tâchant d'encre livre ou cahier, Ou faisant tomber son plumier.
Sa voisine, la bonne élève, C'est la petite Geneviève, Qui ne prête nulle attention A toutes ces provocations Car apprendre est son ambition.
Toujours souriante et gracieuse, Et pas pour un sou prétentieuse Elle écoute sans s'assoupir Ne songeant qu'à s'épanouir Grossir son savoir, l'embellir.
Et résultat très remarquable La paresseuse est misérable Toujours triste en récréation, Pour l'autre tout est occasion De joie et de satisfaction. |
Par Jean Gellus
Compliment paternel à Bernadette et Philippe G.
20 ans de mariage
Vingt ans ! c'est bien long et pourtant Qu'est-ce donc dans les millénaires Que ce bail déjà important Ici-bas pour les locataires.
Je puis en parler librement Car trois fois avec votre Mère Nous avons bouclé ce tournant Où l'on regarde vers l'arrière.
Et chaque fois, nous avons crû Au souvenir, à l'espérance Plus fortement, aussi décru Fut notre effort, en apparence !
On s'est aimé, on s'est compris Hier, aujourd'hui, demain de même Plus ? non ! n'en soyez pas surpris ! Mais mieux; c'est le bonheur suprême ! |
Probablement les derniers vers que Jean GELLUS ait écrits.